La Belle au Bois Dormant sortit en 1959, et relate l'histoire d'un Roi et d'une Reine, grands souverains sages d'un Royaume, ayant tous deux comme unique rêve d'enfanter. Après maintes années, la Reine tomba enceinte d'une merveilleuse petite fille qu'ils nommèrent Aurore, car elle illuminait dès lors leur vie d'un nouvel espoir. Ces derniers, pour fêter l'évènement, invitèrent le Royaume tout entier à se joindre à la grande cérémonie du baptême, dont le futur fiancé de la petite Aurore, Philippe et les trois bonnes fées Pâquerette, Pimprenelle et Flora. Les trois fées lui donnèrent chacune un don: l'une la beauté, l' autre une belle voix, quand à la dernière, elle n'eut guère le temps de formuler sa requête avant que la terrible Maléfique fasse son apparition. Celle-ci, terriblement déçue et désappointée de ne pas avoir été invitée aux festivités de la petite Aurore conféra également un "don" au nourrisson. Elle promit "qu'à l' aube de ses 16 ans, elle se piquerait le doigt, à la pointe d'une quenouille et en mourrait", avant de disparaître dans un éclair grondant, le rire aux éclats. La dernière fée n'ayant pas fait part de son offrande, étant trop peu puissante pour conjurer le sort, promit alors qu'Aurore sera sauvée dans 100 ans, par le baisé d'un Prince Charmant...
La Belle au Bois Dormant est à la fois un magnifique conte que Disney offrait à son publique, mais surtout, le film marquait le début des technologies de pointes les plus évoluées mises au point par Disney. Tout d'abord, il y a le Technorama 70, une technologie qui révolutionnera le cinéma à la maison avec une image beaucoup plus grande et précise, tournée en 70 mm type 16:9, plus détaillées avec des couleurs hautes en qualité. Cette technologie fut élaboré par Disney lui-même et mise en pratique sur ce film. Le résultat, c'est près d'une décennie de travail acharné qui fait de ce conte le plus minutieux jamais créé et dessiné au monde. Les dessinateurs dessinaient pas moins de 8 images par jour. En sachant que 24 images sont égales à une seconde, il fallait donc 3 jours aux dessinateurs pour dessiner une seule seconde. Et le budget ne fut pas moins colossal, dépassant les 12 millions de dollars. Disney était un homme passionné, et il aimait par dessus tout son travail, ce monde de rêve qu'il construisait devait être parfait, et être comme il le voulait. L'argent n'était pas du tout sa préoccupation, et il le prouvait avec ce film, puisque Disney dépassait largement le budget de la compagnie sur sa réalisation, et il était à deux doigts de passer clé sous porte.
Une autre nouveauté vu le jour avec La Belle au Bois Dormant, puisque Disney lui-même présentait l'arrivée de la stéréo sur les postes de TV. Le principe de ce nouveau concept, brancher sa télé à sa radio FM et si le particulier a même la chance de posséder une radio AM, il pouvait aussi la connecter sur le téléviseur pour entendre en toute liberté, comme au cinéma !
Ce genre de nouvelle a tout de même en mon sens de quoi faire peur, car si aujourd'hui ce genre de concept peut paraître grossier et en faire rire plus d'un, alors que nous possédons des technologies en tout genre tels que Home Theater 7.1, 5.1 ou 2.1, ou encore écrans LCD ultra fins OLED et les tous derniers téléviseurs 3D pour certains, se peut-il que dans 50 ans, nos enfants se moquent à leur tour de ces technologies devenues futiles ?...
Il est aussi important de traiter un détail très important dans la magie du film: la musique. Car si la plupart ont été reprise par le grand et éminent M. Tchaïkovsky, ils ne collent pas moins parfaitement à l'ambiance du film. C'est d'ailleurs l'inspiration première du film, car Walt Disney a conçu le film autour de ce que lui inspirait la musique "La Belle au Bois Dormant" de Tchaïkovsky. Plusieurs de ses symphonies font leure apparition dans le film, dont "La Belle au Bois Dormant" chantée par le Prince et Rose lors de leur rencontre ("Mon amour, je t'ai vu au beau milieu d'un rêve. Mon amour, un aussi doux rêve est un présage joli.") ainsi que la chanson des trois bonnes fées. Les oeuvres de Tchaïkovsky ont joué un rôle décisif dans ce film, qui depuis d'ailleurs, ne cessent d'apparaître dans de nombreux Disney.
Disney pensait que la firme fermerait après la diffusion du film, revenu très chère, mais par chance, le dernier Grand Classique des studios Disney eut les éloges du publique qui allait en masse voir le nouveau Chef d' Oeuvre de Disney, et, petit à petit, les bénéfices refaisaient surface, rattrapant ainsi de peu la firme.
Et l'aventure continuait...
Andorphine